🧪 Détachants bio vs. Deprit : duel au cœur de la fibre

Dans un coin du ring : le détachant ultra-connu, souvent redouté, parfois adoré, j’ai nommé Deprit, de chez Kruseler.
Dans l’autre coin : une nouvelle vague de produits étiquetés “bio”, “écoresponsables” ou “à base d’enzymes végétales”.

Et entre les deux ?
Nous, professionnels du textile, qui voulons que les taches partent sans flinguer le linge… ni notre santé… ni nos marges.

🧴 Deprit (Kruseler) : efficacité maximum, mais…

Il est partout. Chez les loueurs industriels, dans les blanchisseries artisanales, et même dans certains pressings en quête de résultats immédiats.

Pourquoi il cartonne ?

• Efficacité redoutable sur taches grasses, pigmentaires, maquillage, vin, etc.

• Polyvalence (appliqué avant lavage sur la plupart des textiles, même les mélanges complexes).

• Compatible avec les protocoles industriels.

Mais…

• Très peu biodégradable, classé comme dangereux pour l’environnement aquatique.

• Contient des solvants puissants, parfois classés CMR (cancérogènes, mutagènes…).

• À manier avec gants, idéalement sous hotte.

• Et évidemment… il pue, mais ça, on s’en était tous rendu compte.

🍃 Les alternatives bio : promesses et réalités

Des marques comme GreenCare, Ecolab Bio, Djossye, Biosavon, Waschkönig Natur ou certaines formules de Seitz Greenline proposent des détachants dits “biosourcés” ou “naturels”.

Leurs arguments ?

• Sans solvants pétrochimiques.

• À base d’enzymes végétales ou d’agents tensioactifs issus du coco ou du maïs.

• Respectueux de la peau et des fibres.

• Biodégradables à >95 %.

Zoom sur Djossye :
Une gamme clairement orientée pro, avec un vrai travail sur l’efficacité. Résultats convaincants sur sang, protéines, salissures corporelles. Un peu moins percutant sur les taches pigmentaires tenaces, mais nettement au-dessus de la moyenne des produits bio. Leur gros plus : zéro CMR et communication transparente.

🎯 En résumé : qui gagne ?

💬 L’avis du Forum

« Le bon détachant, c’est celui qui fait le boulot sans t’abîmer le linge ni le moral. »

Dans une logique industrielle, Deprit reste une référence difficile à remplacer.
Mais dans une logique RSE ou locale, avec des textiles bien triés et des équipes formées, Djossye et ses cousins bio font sérieusement le job dans 60 à 70 % des cas.

La vraie solution ? Avoir les deux dans son arsenal… et surtout, savoir quand ne rien mettre du tout : certains tissus gardent la tache, mais perdent leur vie avec les détachants trop agressifs.